Gestion de patrimoine : commencer jeune, c’est mieux!
La gestion de patrimoine, une affaire de vieux? Pas du tout! Plus vous consultez tôt, plus vous obtiendrez le meilleur de votre argent!
« Au départ, quand j’ai consulté un conseiller, c’était plus pour m’acheter une propriété que pour ma retraite, explique Vanessa Huppé Hart, une femme de 31 ans. C’était après avoir terminé l’université, vers 2008. J’ai finalement acquis une propriété avec mon conjoint en 2012. » Avec l’aide de son conseiller, elle a profité du régime d’accession à la propriété (RAP) pour sa mise de fonds.
« Pour rembourser mon RAP, je voulais investir dans quelque chose de responsable, note-t-elle. Avoir quelqu’un pour m’expliquer ce qu’on retrouve dans différents types de fonds, ça m’a beaucoup aidé. » Employée à la Ville de Montréal, elle bénéficie d’un bon fonds de pension. Elle songe toutefois à cotiser à son REER au-delà du minimum requis pour rembourser son RAP.
Excellente idée! Plus vous commencez à épargner tôt pour la retraite, plus l’effet des intérêts composés est important, signale Angela Iermieri, planificatrice financière et porte-parole chez Desjardins Gestion de patrimoine. Vous faites des rendements sur vos rendements, autrement dit!
Conseils payants
Les conseils que vous recevrez pourraient également une différence appréciable. « Les ménages qui obtiennent des conseils en gestion de patrimoine ont un taux d’épargne deux fois plus élevé que les autres, indique-t-elle. De plus, ceux qui profitent de conseils professionnels pendant 15 ans ou plus ont des actifs 2,73 fois plus élevés. »
Votre conseiller pourra également vous aider à rajuster le tir rapidement au besoin. « La gestion de patrimoine permet de voir l’ensemble de la situation financière de la personne. On regarde tant ses placements que les assurances ou la fiscalité, par exemple, indique Pascal Guérin, associé chez Talbot, Olivier, Côté et associés. Au début, on regarde davantage des choses de base. » Au fil des ans, votre situation risque de devenir plus complexe. Votre conseiller pourra alors ajuster votre plan à vos besoins.
Trois éléments à surveiller
Consultez votre conseiller à chaque étape importante de votre vie. « La venue d’un enfant, un nouvel emploi, un divorce, un décès peuvent amener le conseiller à faire de nouvelles suggestions, souligne Mme Iermieri. Il est le mieux placé pour faire des recommandations. Il a la meilleure vision de la situation de la personne. »
Vérifiez que votre couverture d’assurance (vie et invalidité, notamment) convient bien à vos besoins. « Pour les jeunes, c’est intéressant parce que c’est moins cher, souligne M. Guérin. Cela permet également de garantir l’assurabilité. » Cela signifie que vous pourrez être assuré même si vous développez des problèmes de santé, par exemple.
Faites un testament et un mandat d’inaptitude. « Quand on est jeune, on se sent un peu immortel. Sauf qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver, souligne M. Guérin. Des jeunes qui meurent, ça arrive. » L’absence d’un testament peut avoir des conséquences négatives. Si vous êtes conjoints de fait, par exemple, le survivant se retrouvera copropriétaire de la maison avec sa belle-famille.
Version adaptée d’un texte précédemment publié dans La Presse.